Je suis rentrée

Un mois, presque entièrement déconnectée.

Traversée lente de la France.

j'ai envie de te raconter, mais là aussi, en prenant le temps.

Ça n'a été ni merveilleux ni horrible.


j'ai beaucoup pensé à ton voyage de jeunesse, celui que tu as fait à cheval.


Des titres comme un collier de mots.


Dire adieu à FM.

Jouer son destin aux dés.

Me déplacer juste assez pour ne pas emprunter mes habituelles ornières demande un effort important.

Garder le silence, gouter les fruits, lier dans la distance.

Le genou (1).

Les loups (leurs yeux, leur musculature, leurs promesses).

Suicider mon sens critique.

Deux côtelettes de mouton.

Parler aux enfants quand ils dorment, trois nuits de suite.

Le supermarché avec Magali.

Une véritable sensation de médiocrité.

Enfin la rivière, avec les cailloux plats dans l'eau claire.

Le problème des seins.

Récupérer mon corps dans le courant.

La noyeraie (toît).

La grotte (voûte).

Deux mégaceros, deux hommes blessés.

Les premières étoiles, pieds nus sur l'herbe dure, Isaac sur mon dos.

Partir avant l'heure.

Mémé.

Anaïs.

Les deuxièmes étoiles, rye & rocks.

Plongeons arrières (comme avant).

La tête la première.

Rodrigo.

Suivre la route du sud.

Le début des montagnes.

Le genou (2).

Sentir qu'on les quitte, puis revenir dans leur étau rassurant.

Une nuit blanche et rude.

Le tunnel.

Dominique.

Le cul blanc d'une biche.

La niebla.

Appartenir.

Repartir.