Retour à l'essentiel

La pluie, le vent, tous les jours. Treize degrées, non mais oh!


Un mois sans écrire, c'est long. Je me sens coupable de prendre ce temps devant toutes les urgences qui m'assaillent : le grand départ en vacances familial est prévu pour midi, rien n'est prêt. Factures en retard, courrier en retard, pile de linge jusqu'au ciel, désordre général, garde-manger désert, chantiers en cours, promesses non honorées, laisse tomber.

Je savoure, tant pis, mon moment préféré, à l'aube devant l'ordinateur, même le chien ronfle; je sirote du thé vert tout bête, amer sucré, dans mon vilain peignoir vert anis, à ta santé.

Alors, les vacances? J'espère que tu as du meilleur temps que nous. Je le crois. L'été en Belgique, c'est quand même surprenant.

J'aimerais bien qu'on se croise pendant nos tribulations. A quand les grandes tablées riantes au crépuscule? Je vais sûrement voir Ju et Fa en Vendée, y seras-tu? Y serez vous?

Je pourrais te rendre Anna Karénine. C'est incroyable dans ce bouquin comme ils se balladent, tu trouve pas? Ils se croisent et se recroisent à Moscou, à Petersbourg, en Europe, à la campagne (la campagne en Russie, c'est pourtant pas mal grand, non?). Pourquoi pas nous?

Il me semble qu'à un certain moment ma vie aussi était comme ça. Maintenant moins mais quand même un peu.

Trois femmes chères à mon coeur sont réapparues presque simultanément ce dernier mois. Avec leurs univers concentrés autour d'elles, la sagesse, la beauté, la force. Parfaite trinité. Trois générations et trois modèles. C'est la vie.

C'est beau mais on a jamais le temps de rien.

En plus j'ai reçu un smart phone dernier cri (iiiiiiihhh!), merci l'arnaque, je te raconterais si j'arrive à le mater, incroyable mangeur de moments. J'ai peur.

En attendant je vais chercher une pelleteuse pour ranger le salon.


Alice, dans les starting blocks. 1,2,3, go!