Hier soir Till a dormi chez nous, près du feu. Il est parti tôt, avant notre réveil.

Il a laissé le canapé déplié et les couvertures pliées. J'ai retrouvé le réveil, qui fait trop de bruit dans la nuit, tic tac, dans la véranda (ma mère quand elle vient fait ça aussi), après l'avoir cherché un peu partout en furetant. On a passé la soirée à discuter de choses plutôt importantes, comme l'art, la vie et la politique, en buvant du vin. Dommage qu'on ait pas eu le temps de rigoler un peu et d'être un peu plus légers, mais ça ne s'est pas fait. Une autre fois peut-être. Il a l'air d'aller bien, je trouve. Il s'occupe d'une maison et de chèvres, parfois.

On a fait les courses ensemble, lui poussait le caddie en me suivant partout dans les rayons et moi je jetais les trucs à toute vitesse pour sortir de ce trou le plus vite possible. Il a dit que ça portait bien le nom de "courses", vu mon rythme. On a mangé de la polenta avec une conserve moyennement bonne, c'est dommage qu'on ait pas eu le temps de faire des gnocchis de courge comme il en avait envie, mais on est rentrés trop tard: on était allés boire lui un thé moi un whisky chez pierre mercier, où c'est haut de plafond, au sens propre comme au sens figuré d'ailleurs. C'était un drôle de mélange de plusieurs époques de ma vie, pierre, son "appart" qui ressemble à un bateau, le whisky, till, lille, les courses au supermarché pour la semaine. Tout se mélange! J'ai vécu toute cette vie, déjà!

Pour l'heure, Pierre est à Paris, Till à Marseille et moi à Lomme, dans mon château du deuxième étage. Il reste du vin.