Météo stricto sensu

Hier à 17h le ciel se partageait. Vers les hauteurs, une masse sombre nuageuse et mouvante. Vers le bas, au-dessus des maisons, une bande éclatante d'or pâle, comme une ceinture lumineuse. Le vent secouait les peupliers dans un sens puis dans l'autre.

Nuit fraîche mais non point froide encore.

Ce matin, toujours le même vent. Pas de pluie, mais une épaisse couche de nuages gris sur d'autres nuages gris. Il me semble que ce sont mes sourcils qu'ils bordent, tant ils sont épais (les nuages et mes sourcils sont épais).

À la moitié d'une vie, on ne peut plus prétendre les mêmes choses qu'avant. Les rêves, comme des cathédrales de cristal, sont écroulés d'un seul coup. Ça n'est pas triste, ça n'est pas gai, c'est un simple constat et même un sain ménage. Un peu comme si on branchait enfin la lampe dans une pièce sombre dont on avait mésestimé la nature, une pièce à l'intérieur de laquelle des reflets et des ombres ne disaient pas jusque là leur véritable nom.

Fin d'un certain romantisme, début d'autre chose.

Un peu d'humour serait bienvenu.