Prélude à l'histoire de Manuchehr : la narratrice.

Appelons-la mmm................Catherine
Une fois de plus je n'ai pas terminé de rédiger, des copié-collés cousus de fil blanc, mais je m'en occuperais plus tard....J'espère que ça te feras sourire, moi je jubile, j'avoue que je pourrais continuer comme ça pendant des pages et des pages....

J'ai hâte de te retrouver chère amie, tu es rentrée?

 

****Parfois, je compare la vie à la musique. Pas comme une bande son plaquée sur un film, qui accompagne l'action ou l'inaction et la met en valeur, mais plutôt comme une partition, une écriture ponctuée par des évènement plus ou moins brutaux, des pics ou des plats rythmiques, qui sont toujours annoncés subtilement, ou pas, dans les phrases qui le précèdent. Trop calme, quelque chose vient soudain tout perturber, mais surtout pas quand on l'attends, ou alors si, et c'était évident. Disons qu'il me semble que si le destin est écrit, il l'est sous forme de  partition, et j'ai parfois une grande compréhension et une vision globale et claire de la vie comme un mécanisme précis, et presque mathématique. La question de la probabilté des choses me semble suivre une logique. Une logique qui pour l'instant nous échappe, mais que je perçois parfois très clairement. Il m'arrive souvent, et j'en suis la première surprise, de deviner un chiffre qui va sortir, un numéro de téléphone par exemple ou une adresse. Si je joue au solitaire sur l'ordinateur -ce qui arrive uniquement quand je me réveille au milieu de la nuit et que je suis trop vaseuse pour faire autre chose- je devine souvent les cartes qui vont m'être données.
C'est un peu ridicule mais je sens parfois que je possède une compréhension intuitive du monde, et je doute que cela me soit propre, mais dès que j'essaie de la traduire en mots et de la rationaliser, je sors de mon habit de femme oracle et je deviens juste une bonne femme moyenne, une individualité infime surnageant comme les autres dans le marasme existentiel. Je suis fermement opposée à l'idée de me perdre dans de telles tergiversations. Je ne me laisse pas aller à ce genre de pensée pas du tout productive ; où cela me mènerait-il ? Sur la route de l'asile à n'en pas douter. J'ai des choses à faire, bien concrètes, de la besogne à abattre, et ça au moins c'est quantifiable, et lorsqu'une tâche est terminée je passe à la suivante. J'ai l'impression que je suis pour quelque chose dans ce monde et ça me rassure.
J'aime quand mon temps est bien employé, quand mes journées sont bien remplies et qu'il n'y a aucun vide. Je ne suis pas un bourreau de travail, même si certains le pensent, mais j'aime quand tout est inscrit. Le pilier de mon monde, c'est mon agenda. Tout y est noté, par tranche de cinq minutes. Selon un canevas quotidien, mais j'ai aussi un canevas hebdomadaire, un mensuel et un annuel, pour les impôts et les assurances par exemple. Avec la pratique, je ne note presque plus rien(je sais quand je dois manger et me brosser les dents) et je me contente de couleurs, jaune pour le travail , bleu pour mes amis et ma famille et vert pour moi.
Quand je regarde mon agenda, les trois couleurs doivent apparaitre chaque jour, dans une proportion régulière. Je planifie tout : la réflexion, le repos, la lecture, les rendez-vous amicaux, les repas de famille.
L'introspection est un temps primordial : j'organise mon organisation. Je considère la vie comme un permanent défi d'organisation. J'aime plannifier, anticiper, prévoir. Tout organiser m'amuse et me permet de me sentir bien. J’ai l’esprit libre, je profite plus de la vie mes proches, je me sens plus heureuse  et ma vie a plus de sens. Je sens profondément qu’être organisé permet d’atteindre plus facilement les objectifs que l’on se fixe dans la vie. Tout le monde le reconnait, je suis super efficace. Avec les années, je suis devenue une machine de combat.
De temps en temps, je passe au crible tout les aspects de ma vie, le choses qui vont et celles qui ne me satisfont pas. Je dessine une roue avec chaque aspect, et je gradue chaque rayon de un a dix. Je met une note sur chaque rayon. Souvent il y a : ma carrière, mes finances, mes relations avec les autres, ma santé, ma vie intellectuelle et mes loisirs, mon environnement, mon évolution personnelle. Quand quelque chose ne me satisfait pas, je me suggère des objectifs, des objectifs réalistes et concrets pour changer les choses. Ensuite je m'interroge et je liste les éléments à mettre en place, et je définis les étapes point par point. Après ça, je passe à l'action.
Pour être à mon maximun, j'ai besoin de vivre dans un environnement qui me convient. Mon appartement est pensé du sol au plafond pour me rendre plus efficace et plus heureuse dans la vie quotidienne. Pour le rangement, je m'organise en trois phases :  liquider, associer, ranger. La phase de liquidation est celle que je préfère. J'adore me débarrasser des choses dont je n'ai plus besoin. Décider si je garde un objet ou non me permet de faire le point sur ma vie, sur les objectifs que je souhaite atteindre, sur une situation que je projette. En réduisant le nombre de biens que je possède, je me sens respirer, comme si j'avais tourné une page et que j'avais libéré la route pour pouvoir de nouveau tracer. Les objets sont comme des fils à la patte. Il faut les stocker, il faut les entretenir : tout objet que l'on possède a un côut caché. On s'en apperçoit en prennant du recul et en adoptant une vision globale. Devant un objet, je me demande toujours : « Qu’est-ce que je gagne à me débarrasser de cet objet ?« , « Qu’est-ce que je perds en le gardant ? »
Sans parler du fouillis que génère l'accumulation, envisagez ce que vous perdez en gardant un objet. De l’espace, de la simplicité, des espaces désencombrés, de la clarté, une meilleure vie sociale, de nouvelles activités... Si ce que vous perdez en gardant cet objet est plus important que l’objet lui-même, alors vous devez vous en débarrasser : l’espace physique, l’espace émotionnel et l’énergie investis dans un objet peuvent être investis dans quelque chose de plus important. Pour moi, l’espace c’est la liberté. Si un espace est occupé par un objet, cet espace est utilisé dans un seul but : stocker cet objet. Si cet objet est important, c’est une bonne utilisation de cet espace. Mais si cet espace est vide, alors les possibilités sont infinies. Et le temps, c’est aussi la liberté. Avoir du temps disponible donne la possibilité d’en faire ce qu'on veut ou même de ne rien faire du tout.
L’auto-critique qui accompagne souvent le fait d’être désorganisé est également un coût émotionnel additionnel. C’est une chose d’évoluer dans un environnement qui ne vous aide pas mais c’est encore plus pénible d’avoir sans cesse à se battre contre ça, cela use votre confiance en vous et votre joie de vivre. Ce sont les coûts liés à votre vie, les coûts émotionnels, sociaux et liés à votre qualité de vie.
J'adore jeter et faire le vide, mais paradoxalement, j'adore les gadgets. J'adore les innovations technoogiques, les application pour l'Iphone et les petits détails intelligents qui peuvent vous faciliter la vie. Si un outils peut me faire gagner trente secondes par jour, il faut que je me le procure à tout prix, surtout si il ne prends pas d'espace et ne demande pas d'entretien! Comme beaucoup d'autre aujourd'hui, je préfère l'accès à la propriété. Dans mon Iphone 137 grammes j'ai:
la télé,la radio, des annuaires, des dictionnaires et des traducteurs, une ibibliothèque, l'actualité cinéma et sorties, un bloc note, un appareil photo, une camera, un réveil, une boussole, un calendrier, un agenda, des fiches cuisine, repas, courses, un GPS et un altimetre, un scan pour les codes barres et les QR codes, un podometre, un niveau à bulle, un métre, une règle, un rapporteur, sismographe, un détecteur de métal, une boussole, une lampe torche, une station météo avec les images radars des précipitations, en temps réel, de l'endroit où je me trouve, partout à travers le monde, un sonomètre, toutes mes cartes de fidélité, coupons et réductions, google earth, un compteur de calories, les meilleures promos,  un thermometre, le code penal, la pharmacie, des conseils pour les taches, un anti moustique, toute ma comptabilité et les accès à mes comptes en banque, une appli premier secours, une calculatrice et attractive world (le site de rencontre pour les célibataires exigeants)

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Pour la voiture, j'utilise le car-sharing et pour le sport, j'ai un abonnement en salle et la wii.

Ce monde pour moi, c'est le bonheur. Je m'y épanouis.

 

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